Interprétation des rêves

Publié le par Aurore A.


Pour Freud le rêve prend sa source dans le souvenir, l’étude du rêve met donc en jeu la mémoire. IL parle de « restes » diurnes où l’inconscient trouverait leur accomplissement dans le rêve nocturne. Toutefois, il précise que tous les rêves ne constituent pas un désir inconscient ; il cite le souvenir de sa fille Anna qui avait rêvé manger des fraises après en avoir été privé la journée, il y a aussi les rêves de commodité où l’on boit, en étant assoiffé en ce couchant par exemple. C’est une sorte de protection qui permet au dormeur de poursuivre son sommeil sans l’interrompre. Celui-ci peut également intégrer un fait réel comme un bruit ou une sensation : le réveil qui sonne est intégré dans le rêve comme une alarme par exemple dans l’histoire du rêve et le dormeur ne se réveille pas. Le rêve peut donc être interprété comme l’ange gardien du sommeil.

Freud dit « la psychanalyse des névroses m’a persuadé que les désirs inconscients sont toujours actifs, toujours prêt à s’exprimer (…). En apparence, seul le désir conscient se réalise, mais un petit détail de l’aspect du rêve permet de découvrir l’auxiliaire puissant venu de l’inconscient. Ces désirs refoulés mais toujours actifs, pour ainsi dire immortels (…) sont d’origine infantile. »

Et le cauchemar ? Le rêve échoue dans sa fonction d’ange gardien. On parle alors de forces psychiques en conflit. Deux instances psychiques se livre un combat : l’une tendra vers la réalisation du désir, l’autre s’y oppose. La réalisation peut satisfaire une instance et non l’autre. Le moi réprouve le retour du refoulé venu de l’inconscient. Dans le rêve de châtiment, de punition, c’est le moi qui agi, envers un désir interdit et refoulé. Si l’inconscient, dans sa recherche de satisfaction par le rêve, heurte le préconscient par un contenu latent trop évident, le dormeur se réveille.

Un désir librement accompli provoquait primitivement un état affectif agréable, mais depuis le refoulement, il provoque un état affectif désagréable qui est l’angoisse. Freud écrit « l’angoisse dans le rêve ne pose pas le problème du rêve mais le problème de l’angoisse ». Il pense que les cauchemars auraient tous une signification sexuelle. Dans les rêves suivant un choc traumatique, Freud souligne l’exception : les victimes de traumatismes qui revivent le choc traumatiques régulièrement, ne sont pas dans la réalisation d’un désir inconscient bien sur. Il suppose que les rêves post-traumatiques permettrait la décharge de l’angoisse vécu lors du traumatisme, chose que n’a pu faire la victime lors du choc, l’angoisse n’ayant pas eu le temps de se développer et l’investissement des systèmes psychiques n’a pu se réaliser. Ils réalisent ainsi une tentative de maîtrise du traumatisme qu’ils représentent.


















le rêve

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