Névrose phobique

Ce sont des gens qui ont peur d'avoir peur. Cela confine très souvent à l'isolement, la timidité, le mal-être. Ils laissent les évènements choisir à leur place, craignant ce qu'il pourrait résulter de leurs choix. Ca peut aussi amener au qui-vive, en évitant toute confrontation à l'autre sexe, pour ne pas rejouer le problème de la castration. C'est parfois un défi permanent, avec peur des examens alors que les situations choisies en imposent beaucoup. C'est une fuite en avant, avec réinvestissement narcissique continuel. Tout le comportement du malade phobique consiste à conjurer l'angoisse en évitant l'Objet phobique (chiffre 13 par exemple), ou en se tournant vers un Objet rassurant. Le mécanisme causal de cette névrose est un conflit inconscient. Le sujet a peur de ses pulsions, auxquelles il substitue un Objet "dérisoire". C'est parce qu'il ne peut pas les assumer et aussi pour nier leur réalité qu'il déplace son angoisse sur un Objet symbolique. Ainsi tel malade qui lutte contre ses tendances auto-érotiques aura réussi à reporter son anxiété sur les boutons de vêtements par exemple, et l'emprise de sa phobie sera à la mesure de sa lutte interne.

Il y a toujours une notion d'antécédent dans l'enfance et surtout dans l'adolescence. Ce sont des jeunes qui ont beaucoup d'angoisse à sortir de chez eux, à se confronter à l'Autre, à toute réactivation du conflit oedipien. Les occasions de survenue sont les modifications statutaires du sujet, un cap à franchir. Se manifeste alors, de façon fugace, le symptôme phobique.

 

Le bénéfice primaire est de l'ordre de l'inconscient (paralysie, tétanie...).

 

Le bénéfice secondaire est d'ordre plus conscient (entourage d'amis...).

 

Il peut ensuite y avoir une réapparition, de manière plus fixée, de tel ou tel symptôme.

 

L'angoisse précède le refoulement. Le retour du refoulé contraint le Moi à utiliser, de façon moins économique, une solution qu'est le déplacement sur un Objet extérieur, porteur d'angoisse. Désormais l'angoisse paraîtra extérieure au sujet, et non-plus comme une problématique interne. Si la solution est bancale, handicapante, source de conflits continuels, elle n'en permettra pas moins l'évitement (par exemple on évite de toucher aux araignées une fois qu'on les a chargées de nos angoisses).

 

Exemple :

la claustrophobie : peur d'être enfermé dans un espace clos. La problématique est alors: "suis-je suffisamment fort pour contrôler le dedans et le dehors?" C'est une fixation au niveau anal

 

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