Névrose obsessionnelle

La névrose : C'est l'expression symbolique d'un conflit, résultante d'un compromis entre le désir et les défenses du Moi. C'est la solution au conflit oedipien, avec sa composante dépressive

 

Obsessions : Pensées ou groupe de pensées qui s'imposent au sujet de façon incoercible et pénible. Le caractère absurde est pleinement ressenti mais le sujet ne peut chasser ces pensées. La problématique est de savoir: "Est-ce que je vis?"

 

L'angoisse apparaît quand les défenses ne peuvent plus se mettre en place. En règle générale, le sujet n'est pas un angoissé. La dépression par contre est. Le sujet est épuisé, avec un vécu d'indignité et d'auto accusation. Les patients sont hyper contrôlés, sans spontanéité, sans affects au niveau relationnel. Ils annulent toujours ce qui vient de se passer, et mettent à distance l'Autre. L'évolution se fait en dents de scie. Ils sont en permanence obsessionnels mais de temps en temps leurs rituels parviennent à conjurer l'angoisse.

 

Le sujet se défend de l'agressivité par un mécanisme de défense: les "formations réactionnelles".Ce mécanisme colmate l'agressivité par un phénomène inverse, la bonté sadique. De même, contre la fécalisation apparaît l'ordre, le rangement. L'obsessionnel devient avare et adopte un comportement de bonté sadique en donnant à une oeuvre de bienfaisance. L'obsessionnel a aussi un contrôle des affects ("Je suis en colère parce que tu as été..."), se traduisant du côté sexuel par la simplicité et la pauvreté. L'obsessionnel est quelqu'un d'ambivalent (avare prodigue).

 

Au niveau des instances, on a un Surmoi tyrannique. Le simple fait d'avoir une idée est vécu comme si c'était déjà réalisé. Toute pensée est retravaillée pour être compatible avec la censure.

 

Mécanismes de défense

 Il y en a 4 :

 

· Formation réactionnelle : C'est l'expression en négatif du désir originel.

 

· Isolation : La défense centrale de l'obsédé (Attention au terme "obsédé" qui n'a pas le même sens dans le langage courant). C'est une opération mentale de déconnection entre "affect" et "représentation", avec naissance du refoulement sans conversion dans le corps. L'affect s'exprime librement, pour pouvoir passer la barrière du refoulement.

 

· Déplacement : Au lieu de s'exprimer sur un vécu désagréable, l'affect se déplace sur un autre Objet, donnant par là même un caractère absurde au comportement.

 

· Annulation rétroactive : Par échappement (sans qu'il l'ait voulu consciemment), le sujet a exprimé son désir. Il va donc à posteriori annuler le lapsus ou l'acte manqué.

 

 

 

Ainsi on observera dans un premier temps la formation réactionnelle (l'agressivité se change en bonté, refoulant la pulsion), puis, avec l'échec du refoulement, dans un deuxième temps l'isolation et le déplacement, ainsi que l'annulation rétroactive. Enfin en troisième temps il y aura érotisation de la pensée, institution de rituels, de conjurations et de vérifications. Le Moi en est réduit à trouver un plaisir dans ce qu'il a produit.

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