psychose maniaco dépressive

Phase maniaque

Le sujet se présente (à l'entretien ou dans le service) débraillé, le visage "pétillant", avec un contact facile. La chambre est en fouillis. On note une excitation psychique avec fuite des idées, accélération de la pensée (tachypsychie), trouble de l'attention, distractivité importante. Il y aura un décrochage permanent dans le discours du patient. Notons aussi l'hypermnésie avec résurgence de souvenirs spontanés. L'imagination est exaltée, à la limite du délire. Le langage est accéléré et le débit des mots rapide.

 

On aura aussi une exaltation de l'humeur, avec anticipation positive sans notion d'échec. IL existe chez le maniaque une excitation psychomotrice avec grande dimension de jeu. Son fonctionnement est entièrement ludique, pouvant amener des incidences médico-légales (attentat à la pudeur par exemple). Ainsi le maniaque pourra t'il avoir des libérations instinctuelles s'exprimant à travers le jeu.

 

Notons enfin le syndrome somatique avec insomnie, hyperthermie (risque de déshydratation) et accélération de tous les métabolismes.

 

On observe principalement :

 

    * Un ralentissement (ou inhibition psychomotrice) touchant globalement la sphère du psychisme.

    * Une perte d'anticipation au niveau du langage. Le dépressif ne parle qu'au présent, sa seule anticipation possible étant négative (l'anticipation repose sur l'optimisme humain fondamental).

    * Des troubles de l'humeur (anxiété, désir de mort, culpabilité, auto accusation...).

    * Des symptômes somatiques (anorexie, insomnie...).

 

 

 

La phase dépréssive

Pour ABRAHAM : La dépression est une régression archaïque à un stade Oral. C'est un désir inconscient de dévoration libidinale de l'Objet.

 

 Pour FREUD : Il est question de travail de deuil, de même type que chez le déprimé, mais il est interminable. Le mécanisme de la dépression se décompose en 3 stades: Il y a d'abord la perte d'un Objet cher (Réel ou fantasmatique). Vient ensuite l'intériorisation de cet Objet avec identification à lui. La troisième période est le stade d'ambivalence par rapport à cet Objet, avec mise en oeuvre d'une haine destructrice. L'Objet intériorisé est à la fois aimé et haï. FREUD soulève les notions de répétition et de résonance chez ce type de patient: Un petit évènement peut se répéter et se retrouver année après année.

 

 Pour Mélanie KLEIN : Elle introduit les termes de position dépressive. Le nourrisson a conscience que sa Mère est extérieure à lui. Il peut donc la perdre. C'est sa propre agressivité qui risque de provoquer le départ de sa Mère, amenant chez lui une notion de culpabilité. La maladie nommée "dépression" est une reviviscence de cette période et de ce vécu.

 

 

 

 

 

 

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