Le commencement
Élève de l'institut psychanalytique de Nîmes, je tiens avant tout à remercier le brillant et passionné psychanalyste M. Eric Ruffiat. Très curieuse de cette discipline depuis mes 14 ans, j'ai loué mon premier Freud à la bibliothèque municipale à cet âge là. Je n'ai pas du comprendre grand chose, mais ce que racontait cet homme charismatique m'a passionné. j'ai décidé que plus tard j'étudierai cette discipline. Ce n'est qu'à 24 ans que j'ai ouvert les porte de l'institut.
Les premières années d'études n'ont fait que confirmer mon intime conviction sur cette discipline.
comme l'oblige la psychanalyse (et à juste titre !) , l'élève désireux de devenir à son tour analyste, doit suivre une analyse didactique. j'ai repoussé 'LA' date pendant 3 ans. Manque de temps, question financière, toute les excuses pour ne pas commencer ont été utilisé de manière honnête , du moins consciemment. Car moi même, j'étais convaincu de ces raisons. Aujourd'hui je sais que c'était la peur.
J'étais dans un univers beau et tendre, entouré de chaleur et d'illusions : un véritable cocon, l'intrusion de la psychanalyse dans ma vie ne me paraissait pas utile seulement obligatoire pour ma formation, disant ne pas en avoir besoin. Nous dirons que le refoulement est un mécanisme extraordinaire qui modifie notre perception du passé du présent et du futur.
Je sais aujourd'hui que ces 3 ans n'était pas anodins. Mais que, inconsciemment, je voulais m'offrir un répit : profitez encore un peu de cette carapace qui m'avait permis de grandir à l'abri de la souffrance, dans un monde facile.
Je le grâce à des manifestations psychosomatiques : ulcère, fibromyalgie, hypocondrie .. une belle panoplie de retour du refoulé.. , à travers ma grande soeur en qui je voyais toutes les fissures de l'enfance dans sa vie d'aujourd'hui, et puis dans mes souvenirs quand, grâce à mes cours à l'institut, j'ai commencé à me rappeler.
J'ai passé la porte de mon analyste en Octobre 2006. Une grande angoisse ( sentiment rare chez moi grâce au refoulement de toute 'mauvaise' sensation) m'envahit et me serre le ventre, son cabinet est dans un vieil immeuble dans le centre de ma ville. 4 étages sont a monté pour accéder à son cabinet. Pendant la montée tout me passe par la tête : que suis je en train de faire, ou vais je , que va t on découvrir, que vais je devenir, après.
Je rencontre mon éventuelle future analyste, si biensûr, je me sens bien avec elle. Elle est très grande et à un physique qui en impose, elle a de long cheveux rouges et bouclés. Son visage m'inspire de la confiance et de la sympathie. Lors de l'entretien en face à face, je sais dès les premiers instants, que je continuerais avec elle. Ce sera mon analyste, je me sens bien dans cette pièce pourtant plus que dépouillée et impersonnelle : un vieux canapé avec un plaid, une chaise derrière l'accoudoir, un petit bureau et un gros réveil. L'entretien terminé et la rendez vous d'après fixé, je quitte mon analyste heureuse et impatiente de commencer l'aventure. ( à mon grand étonnement) .
Les premières années d'études n'ont fait que confirmer mon intime conviction sur cette discipline.
comme l'oblige la psychanalyse (et à juste titre !) , l'élève désireux de devenir à son tour analyste, doit suivre une analyse didactique. j'ai repoussé 'LA' date pendant 3 ans. Manque de temps, question financière, toute les excuses pour ne pas commencer ont été utilisé de manière honnête , du moins consciemment. Car moi même, j'étais convaincu de ces raisons. Aujourd'hui je sais que c'était la peur.
J'étais dans un univers beau et tendre, entouré de chaleur et d'illusions : un véritable cocon, l'intrusion de la psychanalyse dans ma vie ne me paraissait pas utile seulement obligatoire pour ma formation, disant ne pas en avoir besoin. Nous dirons que le refoulement est un mécanisme extraordinaire qui modifie notre perception du passé du présent et du futur.
Je sais aujourd'hui que ces 3 ans n'était pas anodins. Mais que, inconsciemment, je voulais m'offrir un répit : profitez encore un peu de cette carapace qui m'avait permis de grandir à l'abri de la souffrance, dans un monde facile.
Je le grâce à des manifestations psychosomatiques : ulcère, fibromyalgie, hypocondrie .. une belle panoplie de retour du refoulé.. , à travers ma grande soeur en qui je voyais toutes les fissures de l'enfance dans sa vie d'aujourd'hui, et puis dans mes souvenirs quand, grâce à mes cours à l'institut, j'ai commencé à me rappeler.
J'ai passé la porte de mon analyste en Octobre 2006. Une grande angoisse ( sentiment rare chez moi grâce au refoulement de toute 'mauvaise' sensation) m'envahit et me serre le ventre, son cabinet est dans un vieil immeuble dans le centre de ma ville. 4 étages sont a monté pour accéder à son cabinet. Pendant la montée tout me passe par la tête : que suis je en train de faire, ou vais je , que va t on découvrir, que vais je devenir, après.
Je rencontre mon éventuelle future analyste, si biensûr, je me sens bien avec elle. Elle est très grande et à un physique qui en impose, elle a de long cheveux rouges et bouclés. Son visage m'inspire de la confiance et de la sympathie. Lors de l'entretien en face à face, je sais dès les premiers instants, que je continuerais avec elle. Ce sera mon analyste, je me sens bien dans cette pièce pourtant plus que dépouillée et impersonnelle : un vieux canapé avec un plaid, une chaise derrière l'accoudoir, un petit bureau et un gros réveil. L'entretien terminé et la rendez vous d'après fixé, je quitte mon analyste heureuse et impatiente de commencer l'aventure. ( à mon grand étonnement) .