Le symbole dans le rêve

Publié le par Aurore A.

la symbolique peut être propre au rêveur mais aussi une symbolique collective : le roi et la reine, les parents, les objets long et aiguës, le membre viril, les boites, caisses, vases, armoires les organes génitaux féminins etc. Freud écrit que le symbole est une comparaison, qui n'est pas effectué à chaque besoin mais faite, une fois pour toute et toujours prête. Il est certain que le décryptage du rêve nécessite l'interprétation du rêveur mais pas toujours, car la symbolique présente est parfois universelle.

Ferenczi écrit " nous ne pouvons considérer comme symboles, dans le sens psychanalytique, que les représentations qui parviennent à la conscience avec un investissement affectif que le logique n'explique ni ne justifie, et dont l'analyse permet d'établir qu'elles doivent cette surcharge affective à une identification inconsciente avec une autre   laquelle appartient en fait ce supplément affectif".  Le travail psychanalytique consiste à chercher les conditions d'apparition des formations des comparaisons. Le symbole est chargé d'une valeur affective.
Sandor Ferenczi écrit, que l'enfant se préoccupe au départ de la satisfaction de ses désirs et pulsions, donc des parties de son corps qui sucitent chez lui plaisir et interet. selon les stades, nous trouvons la bouche, l'anus, les parties génitales. L'attention de l'enfant est retenu par les processus du monde extérieur qui lui rappellent ses expériences chargées d'affects. c'est la relation symbolique ( rapport entre corps humains et monde des objets).  Puis apparait la sexualisation de l'univers, " tout objet oblong est un pénis, ouverture une bouche ou un anus, en tout lisuide, de l'urine, en toute substance molle, des matières fécales".Ces identifications ne sont pas encore des symboles, c'est l'éducation culturelle qui entraine le refoulement  "d'un des termes de l'analogie que l'autre terme gagne en supplément d'importance affective et deivent symbole du terme refoulé".  exemple: pénis = serpent,  perte de dent= castration, chute= castration, boite= organes génitaux féminins etc.

Ferenczi ajoute, qu'"(...)autrefois, on pensait que les choses se confondaient car elles se ressemblaient, aujourd'hui nous savons qu'il y a des raisons déterminées à cette confusion et que la ressemblance n'est que l'occasion qui permet à ces raisons de se manifester".  Il soutient que l’identification est le précurseur du symbolisme, dans l’effort de l’enfant à découvrir dans les objets ses propres organes et fonctions.

Mélanie Klein soutient que le symbolisme constitue la base de toute sublimation et de tout talent, « c’est au moyen de l’assimilation symbolique que les choses, les activités et les intérêts deviennent les thèmes de fantasmes libidinaux ».
L’angoisse née à la phase orale  par la crainte du talion met en marche le processus d’identification. L’enfant souhaitant détruire des objets (pénis, sein..) ressent de la crainte, cette angoisse le pousse à assimiler ces objets à d’autres choses. Par ce jeu d’équivalence, l’enfant est poussé sans cesse à établir de nouvelles équations. Mélanie Klein écrit que le symbolisme n’est donc pas seulement la base du fantasme et de la sublimation mais que c’est sur lui que s’édifie la relation du sujet au monde extérieur et à la réalité. Le développement du Moi dépendrait donc de la faculté du Moi à supporter le poids des angoisses précoces (phase sadique orale), au fur est a mesure de son développement, le Moi établit une relation authentique avec le monde extérieur.

Jones définit le vrai symbolisme inconscient selon divers critères :

 - un symbole représente ce qui a été refoulé de la conscience, le processus de symbolisation est inconscient
- tous les symboles représentent des idées concernant « le soi et les relations parentales immédiates, ainsi que les phénomènes de la naissance, vie et mort »
- un symbole a une signification constante. Plusieurs symboles peuvent représentés la même idée refoulée.
- Le symbolisme apparaît comme le résultat du conflit entre « tendances refoulantes et le refoulé ». Seul ce qui refoulé est symbolisé.

Hanna Ségal considère la formation du symbole comme une activité du Moi cherchant à élaborer les angoisses nées de la relation du Moi avec l’objet : la crainte des mauvais objets et la crainte de perdre les bons objets. La formation des symbole et la façon dont ils sont utilisés reflètent l’état du développement du Moi, Mélanie Klein après son travail le petit Dick autiste ( 1930), parvint à la conclusion que si la symbolisation n’apparaît pas, le développement du Moi est bloqué.

"Le mot symbole vient du grec " jeter ensemble, reunir, intégrer", (..) le processus de la formation du symbole est un processus continu qui consiste à reunir et intégrer l'intérieur avec l'extérieur, le sujet avec l'objet, les anciennes expériences avec les nouvelles"


















Magritte

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