Interprétation des rêves - IV

Publié le par Aurore A.

Il est étonnant lorsque nous regardons en arrière de voir le chemin parcouru en analyse. Pour ma part, le plus magique est dans ces souvenirs, ces émotions, ces affects refoulés qui remontent à la surface alors que vous n’en aviez plus conscience, complètement effacé de la mémoire ( disponible). Un jour, par un rêve, une libre association, une interprétation, le refoulement fait son retour et apparaît comme une évidence : vous le saviez depuis toujours. Ce n’est pas tant le retour qui est fascinant, mais ce sentiment d’évidence.

Lorsque que j’ai commencé ma cure (le mot est parfait je trouve), j’ai eu très peur des conséquences. Consciente de ma névrose, je cohabitais très bien avec et acceptais mes formations réactionnelles qui me coûter beaucoup. Je me disais que, j’avais tellement bataillé pour trouver mon équilibre et devenir ce que j’étais aujourd’hui ; l’analyse étais une intrusion néfaste dans cet équilibre.

Rêve des premières séances
« Je m’engouffre dans la terre, je me retrouve dans une sorte de labyrinthe fait que de terre. L’atmosphère est étouffante et l’endroit glauque. Je marche sans cesse et m’enfonce dans la terre, de plus en plus profond. Commence à surgir des monstres maléfiques et très moches, et plus je m’enfonce plus il y en a. Mais je continue à avancer, sans me poser de questions, je n’essaie pas de fuir. J’arrive au centre de la terre, et là, je découvre apeurée un énorme dragon avec des cheveux rouge, menaçant envers moi ».

Le contenu manifeste est évident : j’entre en analyse avec la peur de découvrir d’horribles souvenirs dans mon passé, le labyrinthe peut être ma tête, mes souvenirs ou la cure. Le dragon est mon analyste (elle a les cheveux rouges, et elle est très grande). Mais je ne peux omettre de relever des symboles du stade anal : la terre, s’enfoncer, labyrinthe, profondeur etc.. , chose que je n’avais pas vu à cette époque.

Un autre rêve a longtemps hanté mes nuits. J’ai 3 chats à la maison dont un persan qui est très affectueux, peureux et très collant. J’ai du faire 20 fois le même type de rêve durant 3 mois. Dans différentes situations poursuites, inondations ou autres catastrophes, je dois sauvez mes chats, je n’ai de cesse de les attraper et ils s’échappent de mes bras n’ayant pas conscience du danger. J’arrive toujours à sauver les deux autres chats mais pour le persan qui est maladroit et fragile, il est impossible de le mettre à l’abri, je m’essouffle, me fatigue à le mettre à l’abri mais je n’y arrive pas. Je ressens une grande angoisse car je suis responsable de lui et je sais que sa vie dépend de moi.
Je pense que moi qui sauve et le chat me représente. La personne qui sauve, c’est moi aujourd’hui, adulte et mon persan (qui se prénomme Bidou) moi enfant que j’essaie de sauver. Cet enfant qui a complètement était englouti par mes pelures d’oignons, soit mes mécanismes de défense. Je veux le sauver mais des instances plus fortes m’en empêchent. Lorsque je regardes ma vie, je vois vraiment un clivage entre mes premières années et ma vie post oedipe. Une formation réactionnelle puissante : je pose la question , quelle quantité d’énergie investie pour passer d’une enfant fragile, pleureuse, affectueuse, hypersensible à un rôle d’enfant fort, hyper motivé, qui ne pleure plus ?




















William-Adolphe Bouguereau (1825-1905) Elegy (1899)

Publié dans Rêves

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F
S'intéresser à ses rêves , c'est descendre au plus profond de soi-même . Tu y trouves un dragon, image de la Grande Mère.<br /> <br /> Ce rêve est très important.
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